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Cher(e) ami(e) du Tao,

J’aime beaucoup l’expression enfantine, présente dans le Livre de la Jungle, qui stipule en chanson : 

Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux. Il faut se satisfaire du nécessaire.”

Et si l’extraordinaire se trouvait déjà dans l’ordinaire ?

Ne dit-on pas que les bonheurs les plus simples sont les meilleurs ?

Dans un monde qui nous enveloppe dans un tourbillon incessant de possessions, de violence, d’envies et du toujours plus, n’avons-nous pas perdu de vue ce qui est essentiel et nécessaire ?

“Le taoïsme nous enseigne que l’essentiel réside dans les gestes simples de notre quotidien, encore faut-il savoir les regarder avec des yeux neufs.”

Voir l’extraordinaire dans l’ordinaire, voilà une mission pleine de sagesse, développée au sein du chapitre 64 du Tao Te King : 

“Celui qui suit le Tao voit l’extraordinaire dans l’ordinaire.”

Une phrase qui sonne comme une  invitation à épurer de notre vie le superflu, pour nous concentrer sur l’essentiel.

Un acte de survie profonde, nous permettant de nous reconnecter à une magie naturelle et profondément simple.

Celle des petits instants, des petites, et des petits plaisirs.

 La simplicité selon le Tao : un retour à l’essentiel

Perdus dans une accumulation matérielle sans limite, nous cherchons sans cesse une satisfaction superficielle.

Posséder toujours plus, tout en nous éloignant de ce qui fait réellement notre bonheur.

J’aime beaucoup cette phrase de Jacques Prévert : 

“J’ai reconnu le bonheur au bruit qu’il a fait en partant”

N’avez-vous jamais expérimenté un drame, un accident, un événement malheureux et profondément bouleversant, qui vous a permis de comprendre, sur le coup, ce qui est vraiment essentiel ?

Dans ces instants-là, tout devient superflu.

Nos objets du quotidien.

Nos présumées richesses.

Nos conflits et nos petits tracas.

Dans ces instants-ci, ne troquerions-nous pas tout ce que nous possédons contre la suppression pure et simple de cet évènement douloureux ?

Ne sommes-nous pas tentés de négocier avec l’Univers, d’échanger nos possessions contre la sécurité, la paix et la bonne santé ?

Car ce sont là nos véritables richesses.

La simplicité de réunir notre famille autour d’un bon repas.

Le soulagement d’une douche chaude après une journée hivernale glaciale.

Prendre dans nos bras ceux que nous aimons.

Voir nos enfants grandir.

Réussir à arracher un sourire à un ami malheureux.

L’attachement aux choses nous prive de cette harmonie.

Dans le taoïsme, la simplicité est une voie d’harmonie en soi.

Elle ne consiste pas à renoncer à tout, mais d’éliminer le superflu pour se concentrer sur ce qui compte vraiment.

Je vous invite à vous interroger.

Qu’est-ce qui compte réellement pour vous ?

Quelles sont ces choses simples, mais que vous ne troqueriez contre aucune richesse au monde ? 

Contre aucun objet, contre aucune mondanité.

Car le prix proposé ne vaudra jamais la réelle valeur de ce que vous auriez à perdre ?

Ma question est maintenant la suivante : appréciez-vous vraiment ces choses à leur juste valeur ?

Le retour à la simplicité proposée par le taoïsme permet de se recentrer sur ces éléments de votre vie.

Afin de les apprécier à leur juste valeur, de les chérir et de les honorer comme elles le méritent.

Car le superflu cache l’essentiel.

Tel un nuage noir orageux cache l’éclat du soleil.

Le nuage n’empêche jamais le soleil d’exister.

Il masque simplement sa présence, nous faisant oublier que le soleil est bien là.

Nous pouvons passer à côté de cette simplicité créatrice de bonheur et de bien-être, mais cela ne signifie pas qu’elle cesse d’exister. 

Il nous suffit alors de réduire nos désirs.

De souffler sur le nuage noir et menaçant.

Pour voir réapparaître les rayons du soleil.

Le Tao Te King, au sein de son chapitre 48, nous indique : 

“Moins est plus. Celui qui réduit constamment ses désirs trouve la paix intérieure.”

Notre paix intérieure est à portée de main.

Il nous suffit de décider de nous reconnecter à elle, en éliminant l’inutile.

Redécouvrir l’extraordinaire dans l’ordinaire

J’ai l’habitude de dire que le passé n’existe plus, le futur n’existe pas encore. 

Seul compte le moment présent.

C’est la seule chose qui existe réellement.

Alors, la simplicité se cacherait dans les secondes qui s’écoulent.

Ni avant, ni après.

Et si nous avions le pouvoir d’apprécier pleinement ces secondes au présent ?

Nous reconnecter à elles, pour nous glisser dans le flux naturel et simple du Tao ?

Le pouvoir de l’instant présent est insoupçonné, et pourtant si exceptionnel.

Il nous permet d’apprécier pleinement chaque instant. 

De le vivre intensément, en nous apportant une plénitude impossible à atteindre avec des possessions ou quelques richesses.

C’est en redécouvrant la simplicité et le pouvoir extraordinaire de l’instant présent que nous pouvons aspirer à davantage de simplicité au quotidien.

Car, pourquoi s’encombrer de richesses et de possessions, lorsque le futur n’existe pas et le passé est perdu à jamais ?

En nous fondant dans les secondes qui s’écoulent, il est possible de redécouvrir le potentiel exceptionnel des gestes les plus simples.

Préparer un repas.

Observer un coucher de soleil.

Respirer.

Enlacer la personne que l’on aime.

Réaliser un geste technique sans effort.

Ce dernier point me rappelle l’histoire du boucher Ding de Maître Zhuangzi, un philosophe taoïste chinois.

Je me permets de vous la conter ici, afin d’illustrer mon propos : 

Le boucher officiel de la cour dépeçait un bœuf devant le prince Hui de Liang.

Ses gestes étaient précis et ne semblaient nécessiter aucun effort particulier.

Le prince s’extasia devant le savoir-faire de son boucher, et le complimenta pour sa technique irréprochable.

Le boucher lui répondit : 

“Mon art consiste à me concentrer uniquement sur ma tâche. Lorsque j’ai commencé ce métier, je pensais beaucoup à l’animal. Quelques années plus tard, j’ai commencé à oublier la présence de mon couteau. À présent, je n’ai plus que le principe de la découpe à l’esprit. Seule ma volonté est activée. Le même couteau me sert depuis plus de dix-neuf ans, parce que je le laisse suivre les lignes naturelles du bœuf. Il découpe et divise, contourne les os et ne s’attaque jamais aux parties résistantes. Je ne le fais passer que là où il le peut.”

Le prince, impressionné, lui dit : 

“Merci. Vous venez de m’apprendre comment faire durer la vie, en ne l’utilisant que pour ce qui ne l’use pas”.

Cette histoire me plaît beaucoup, par sa capacité à nous rappeler ce qui est vraiment essentiel.

Elle nous enseigne que le superflu use la vie en elle-même, et nous empêche de nous concentrer sur l’essence du Tao.

Selon cette histoire, le boucher ne peut pleinement maîtriser son art que parce qu’il est parvenu à supprimer ce qui l’encombrait et le ralentissait.

Les pensées intrusives, l’envie de trop bien faire, nous coupent de notre capacité à vivre dans l’instant présent.

Le superflu use la vie, et nous coupant de son essence.

Je vous propose un exercice simple, afin de tester ces enseignements : 

Prenez une tâche quotidienne que vous considérez comme banale et réalisez-la aujourd’hui en pleine conscience. 

Observez les sensations et émotions qu’elle éveille.

Croyez-en mon expérience, le simple fait de découper des légumes devient extraordinaire.

Vous appréciez alors la minutie de votre geste.

Le soin apporté à chaque découpe.

Les odeurs, les couleurs.

Chaque particule du moment présent devient alors magique.

Un proverbe taoïste disait : 

“Accomplis de petites tâches avec autant de soin que les grandes.”

Et si nous essayions, dès aujourd’hui, d’apporter davantage d’attention au simple, à ce que nous considérons à tort comme dérisoire et acquis… Afin de lui rendre toute sa valeur ?

 La libération des injonctions à l’exceptionnel

Nous vivons dans une société portée par le désir d’exceptionnel, de spectaculaire, d’impressionnant… De “toujours plus”.

Dans un monde ultra capitaliste, nous sommes poussés sans cesse à réaliser des exploits, nous démarquer au travail, sculpter notre corps pour qu’il corresponde à des standards inatteignables, enchaîner les réalisations et accumuler les possessions.

Sans jamais reprendre notre souffle. 

Sans jamais savourer aucune victoire.

Car chaque victoire appelle à un nouveau challenge, encore plus impressionnant.

Le Taoïsme nous offre une alternative apaise à la culture moderne du “toujours plus”.

Il nous offre la simplicité.

Nous détacher de ces injonctions et de ce superflu nous permet alors de respirer.

De nous libérer.

Car, quelles attentes pourrions-nous avoir si nous nous contentons du strict nécessaire ?

Ce principe de simplicité s’inscrit également dans le mouvement du wu-wei – du non agir – si propre à la philosophie taoïste.

Bernard Baudouin, dans son ouvrage “le Taoïsme”, nous explique ceci en ces mots : 

“Il s’agit, en fait (…) de ne pas agir avec à l’esprit le seul calcul d’une quelconque rentabilité, des actes comme des faits, de ne pas aller au-delà du strict minimum nécessaire pour continuer à vivre dans la paix et l’harmonie intérieure”.

Se contenter de peu pour retrouver la paix intérieure, voilà la promesse d’un retour à la simplicité.

Pratiquer davantage le wu-wei au quotidien, pour se reconnecter aux choses les plus simples, et pourtant les plus extraordinaires.

Le Tao Te King, à ce sujet, nous dévoile un enseignement universel : 

“Celui qui se contente de peu est riche.”

Afin de nous reconnecter à cette richesse inestimable, je vous propose un exercice pratique.

Prenez un moment pour écrire trois choses simples qui vous apportent de la joie au quotidien. 

Réfléchissez à la manière dont vous pourriez leur donner plus de place dans votre vie.

Vous pourriez alors prendre des décisions capables de changer rapidement votre vision des richesses.

Dans un souci de retour à la simplicité, vous pourriez décider de vous lever avant le soleil, afin d’observer le spectacle de son apparition chaque matin.

Vous pourriez aussi choisir de consacrer un moment, chaque week-end, pour une balade en forêt.

Enfin, vous pourriez décider de couper la télévision, un soir sur deux, afin d’organiser une soirée discussions ou jeux de société avec vos proches.

La simplicité est un moteur insoupçonné de changement.

Capable d’apporter davantage de joie et d’harmonie intérieure dans votre vie.

Pratiques pour cultiver la simplicité et l’ordinaire

J’aime beaucoup cette citation du Tao Te King : 

“Le Tao est proche, mais nous cherchons loin.” 

Et si nous cessions de chercher toujours plus loin le sens de la vie, la source de notre bonheur… Alors que ces deux choses se trouvent juste à nos pieds ?

Il nous suffit de nous baisser pour les cueillir.

Comme une fleur délicate, une pâquerette, dont la banalité nous en fait oublier la beauté.

Afin de cultiver davantage de simplicité au quotidien, plusieurs pratiques taoïstes peuvent être réalisées au quotidien.

L’observation consciente fait partie de mes exercices favoris : il vous suffit de passer dix minutes par jour à observer votre environnement, sans aucune distraction.

Vous découvrirez combien les premières minutes semblent difficiles, et combien les dernières vous apparaissent précieuses. 

Vous pouvez également réaliser un rituel de gratitude, en notant chaque soir trois choses simples qui vous ont apporté de la joie et pour lesquelles vous êtes reconnaissants.

La simplicité se cultive, dans un monde superficiel, alors offrons-lui davantage de place pour exister.

Trouver l’extraordinaire dans l’ordinaire

Le Tao se place dans les gestes simples et les instants alignés avec notre nature profonde. 

Il nous suffit alors de poser à terre notre fardeau, composé de choses superflues, d’inquiétudes sans fondement et de richesses inutiles.

Afin d’ouvrir les bras à la simplicité magique du Tao.

Je vous invite, cher(e) ami(e) du Tao, à vous questionner à présent : 

Quelle petite chose, ou quel petit instant pourriez-vous savourer aujourd’hui comme s’ ils étaient extraordinaires ? 

Car l’extraordinaire véritable existe, partout autour de nous.

Il nous suffit de savoir regarder à travers les nuages.

Avec toute mon amitié, 

Charles Zhang

P.S. J’aimerais beaucoup connaître votre avis sur ce partage.

Quelle petite chose ordinaire avez-vous redécouverte récemment et qui vous a semblé extraordinaire ?

Laissez un commentaire, vos réflexions m’inspirent toujours. 

11 Comments

  • Parker dit :

    Cher ami du Tao merci pour ce message apaisant Aujourd’hui au vu de la quantitée de neige j habite dans la montagne j ai dû me résoudre à ne pas prendre la voiture et ne pas travailler je suis donc restée à la maison avec ma fille j ai lâcher prise et ns ns sommes promenées la neige jusque aux genoux puis nous avons préparer des gateaux c était un temps pour nous Magique merci merci merci 🙏 joyeuses fêtes 🏔️🌠

  • BOH BI YORO ROLAND MAIXENT dit :

    Salut Cher être spirituel
    Je suis ravie de vous avoir comme compagnon et guide spirituel merci infiniment pour tous.
    Il faut dire que j’ai remarqué que , j’ai une joie, une paix intérieure et la tranquillité d’esprit quelques soit ce que je traverse.
    Mr.BOH

  • Noel Gendron dit :

    Une once de ces enseignements vaut plus
    que une tonne d’or . Quelle vérité ! Quelle sagesse ? Sincère et précieux merci pour ces enseignements d’une valeur inestimable !

  • Régine dit :

    Bonsoir
    J’ai lu votre message avec grand intérêt.
    Quelques points non pas de désaccord mais que je vois d’une maniere un peu différente.
    Selon moi, il.n’y à aucun mal à désirer des choses, des objets. Tout est question de conscience. Faire la différence entre le besoin et l’envie. J’ai besoin d’un pantalon et j’ai envie d’un jean de marque. Pourquoi ne pas me l’offrir si j’en ai la possibilité ? En ayant conscience que je répond à une envie.
    En ce qui concerne le moment présent :
    Le passé n’existe plus, pour autant il a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Le futur n’existe pas, ce qui ne m’interdit pas de rêver mon futur. Toujours en étant conscient que je me remémore des souvenirs ou que je rêve le futur. Encore, une question de conscience. Et pour vivre pleinement le moment présent, “l’outil” le plus efficace est ce que j’appelle la vigilance. Être à l’écoute de nos 5 sens. Sentir la température de l’eau quand je me lave les mains, sont écoulement sur ma peau, peut-être plus sur 1 doigt que sur un autre l’odeur et la douceu du savon, la texture de la serviette pour me sécher les mains. Cette vigilance mets instantanément “hors circuit” le blabla mental et permet d’être présent. Mais il n’y a aucun mal à s’assoir et rêver à des moments de bonheur passés à condition d’être conscient de ce que l’on fait.
    Joyeux Noël !

  • francoise dit :

    je suis d accord et c ce que j essaye de mettre au quotidien cela est arrive chez moi apres des EMI et comas ou la pour moi le constat quand tu n as plus de sante tu ne peux plus rien faire et avec des difficultes donc apres on apprecie le petit cadeau de regarder les etoiles le matin le soir un coucher de soleil et chaque petite chose pour avancer est devenu un cadeau que je me fais
    merci de ces textes simples
    pour moi la simplicite et faire les choses simplement c la vie
    cordialement

  • Ellen BERRON dit :

    MERCI ! Comme tout cela est tellement VRAI ! J’adore votre sagesse ! MERCI !

  • marianne Auricoste dit :

    Merci pour ce rappel taoiste. Seul le présent existe et nous offre la force d’être vivant et…présent. Notre époque affolée a grand besoin de simplicité, de silence et d’écoute , perdue dans ses illusions et ses distractions, elle ressemble à un jardin qu’on aurait oublié d’arroser. Elle dépérit et se désespère.

  • Johanna Hewitt dit :

    Vos chroniques sont toujours inspirantes et belles, merci beaucoup 🙏

    Pour répondre à votre question, beaucoup de choses « simples » me semblent extraordinaires : ce matin, c’étaient les graines de pin plantées il y a deux semaines qui déploient déjà des feuilles, les regards de mes chats, énigmatiques et pleins d’amour, les sourires de connivence de parfaits inconnus. Des choses simples, et très belles, qui parlent de vie, de joie, d’amour et de reliance.

  • Martine Berthelot dit :

    Bonsoir,
    Je viens de terminer de vous lire et ce que j’ai lu m’a laissé rêveuse. L’année qui s’est écoulée pratiquement a été douloureuse pour moi car j’ai perdu mon compagnon qui est décédé d’un arrêt cardiaque à l’âge de 61ans. Dans un premier temps, j’ai été dévastée par cette perte brutale et sans le soutien de ma famille proche, je crois que j’aurais eu de graves problèmes psychologiques… Aujourd’hui, 8 mois après son décès, je me reconstruis peu à peu et tout doucement, toujours avec l’aide de ma famille et du peu (mais combien chers) d’amis qui m’entoure. Ce que vous décrivez, ce retour à l’essentiel, c’est ce que j’ai vécu durant ces 8 mois et qui m’a permis de refaire surface dans ma propre vie. A 2 jours de Noel, j’ai redécouvert le sens du vrai Noel, pas celui de consommation mais celui du coeur, de l’Amour et du Partage, celui de la Lumière et du réconfort de la chaleur humaine;Vous le décrivez beaucoup mieux que moi et je vous en remercie vivement. Merci pour vos articles qui touchent souvent chez moi le coeur et me font réfléchir. Joyeux et Heureux Noel à vous, qu’il soit le reflet de votre coeur! Merci encore!

  • Odile Quintana dit :

    Bonsoir Charles,

    Votre lettre comme toutes les autres me va droit au cœur en ce soir de réveillon où je suis seule.

    Combien vous avez raison de revenir à l’essentiel, à la nature.

    Je vis dans un lieu un peu trop bétonné et superficiel.

    Combien ma promenade cet après-midi au milieu de la frénésie d’achat des cadeaux, de l’indifférence générale m’a attristée.

    Je suis une victime de la boulimie d’achats pour quelques secondes de plaisir suivi de stress et de dégradation de ma situation financière.

    Heureusement une amie Polonaise à eu la gentillesse de partager quelques instants avec moi devant un verre pour fêter Noël.

    Je suis allée dernièrement chez ma fille et petite fille en Bretagne et j’ai pu profiter de la nature, de ces petites pâquerettes présentent le long des chemins.
    J’ai eu l’impression de rajeunir et d’être plus en forme.

    Tout votre texe est un bain de jouvence et m’apaise.

    Mais il est difficile pour moi d’imaginer le Tao ou toute autre spiritualité.
    Je ne visualise pas et ne sais pas méditer quoi qu’en dise Fabrice.

    Je vous remercie pour toute votre correspondance si fluide et agréable à lire.

    Bien à vous

  • Yahel dit :

    En regardant une bougie que j’ai allumée, j’ai vu tout ce que cela implique en amont. Elle a été fabriquée par quelqu’un quelque part, acheminée au magasin et rangée dans un rayon. J’ai pu l’acheter car j’en ai la possibilité matérielle. Ensuite je l’ai amenée là où je réside. Ce qui implique également tout un processus de construction d’un logement, la possibilité d’être dans ce lieu, d’y résider en sécurité. Que de choses en amont, juste pour pouvoir allumer une bougie quelque part et pouvoir la regarder brûler et diffuser sa lumière et sa chaleur. Et encore, je me suis juste contentée d’évoquer le présent. Car on peut remonter plus loin. Aux premières fabication de bougie. A l’idée d’en fabriquer une et de trouver les matériaux adéquats. Et on peut ainsi remonter encore plus loin.Le feu et tout ce que cela a impliqué pour l’humanité. C’est vertigineux. De la découverte de comment faire et maîtriser le feu à l’allumage d’une bougie chez soi. Quel parcours pour ce petit geste qui finalement en est un grand qui nous relie à travers le temps et l’espace. Merci Charles, pour ce beau moment :). Gratitude.

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