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Cher(e) ami(e) du Tao,

Cette fois-ci j’aimerais vous partager mon ressenti sur ce passage du chapitre 2 :

« Dans le monde, lorsque tous les hommes ont su apprécier la beauté (morale) alors la laideur (du vice) a paru. »

Lao Tzu, Dao De Jing

Extrait du chapitre 2, traduction de Stanislas Julien

Après plusieurs lectures, ce que je comprends c’est que Lao Tzu nous incite à réfléchir sur la dualité et l’interdépendance des contraires.

La Beauté du Contraste

Je m’explique.

À l’image d’une relation de couple avec ses moments de bonheur et ses moments plus sombres.

Le beau et le moche, le bon et le mauvais, le chaud et le froid existent en relation l’un avec l’autre et ne peuvent être pleinement compris qu’ensemble.

C’est sûr que l’idée que la beauté n’existe que par contraste avec la laideur peut sembler étrange au premier abord.

Mais en y réfléchissant, je réalise combien cela est vrai dans ma propre vie.

Par exemple, imaginez que vous marchez dans un parc et que vous admirez un magnifique parterre de fleurs en pleine floraison.

L’éclat des couleurs et la beauté des pétales vous captivent.

Pourtant, en vous approchant, vous remarquez aussi les feuilles fanées ou les tiges brisées qui entourent ce tableau enchanteur.

C’est un rappel constant que la beauté et l’imperfection coexistent toujours.

En fait, plus je trouve quelque chose de magnifique, plus la laideur de son contraire me saute aux yeux.

En mettant en avant un aspect, je mets sans le vouloir en évidence son opposé.

C’est un cercle sans fin…

L’un mène toujours à l’autre.

Reconnaître cette dualité m’aide beaucoup pour garder espoir dans les moments difficiles, comme des conflits relationnels, des soucis au travail ou encore les petits tracas du quotidien.

J’ai découvert une nouvelle force intérieure face aux embûches de la vie.

Et cela me permet d’apprécier davantage les petites joies simples de la vie et les moments de bonheur.

J’ai ressenti un profond encouragement à voir au-delà des apparences et des jugements.

C’est comme si je revoyais la vie avec les yeux d’un enfant.

Cela me permet d’essayer d’embrasser pleinement chaque facette de l’expérience humaine, même les plus sombres.

Mon impression c’est que Lao Tzu nous inviter à ne pas de considérer les opposés comme des ennemis.

Mais de les reconnaître comme des éléments complémentaires d’un tout.

Je pense que les dualités ne divisent pas, mais enrichissent

Dans notre société moderne, nous sommes souvent confrontés à des forces opposées.

Nous cherchons le succès tout en craignant l’échec.

Nous poursuivons le bonheur tout en évitant la tristesse.

Le Tao propose une voie différente :

Comprendre et accepter que ces opposés soient intrinsèques à notre expérience de vie.

Pensez à la vôtre :

Avez-vous remarqué comment les moments de difficulté vous ont aidé à grandir et à évoluer ?

Dans ce passage du Dao De Jing, Lao Tzu nous enseigne que cette dynamique est naturelle.

Il y a un autre aspect que je trouve fascinant d’explorer.

Il s’agit de :

La relation entre la dualité et l’immortalité dans la pensée taoïste

L’immortalité, dans le Taoïsme, est souvent perçue comme l’unité parfaite avec le Dao.

Cela ne signifie pas forcément une vie éternelle au sens physique, mais plutôt une transcendance des cycles de vie et de mort.

En acceptant la dualité et en vivant en harmonie avec le Dao, on peut atteindre une forme d’immortalité spirituelle où les distinctions entre la vie et la mort perdent de leur importance.

Cette perspective nous invite à voir la mort non pas comme une fin.

Mais comme une transformation, une partie intégrante du cycle naturel de l’univers.

L’immortalité spirituelle s’atteint lorsque nous transcendons les dualités, lorsque nous voyons au-delà des apparences et des oppositions superficielles pour embrasser la réalité telle qu’elle est, dans toute sa complexité et son unité.

Lao Tzu suggère que, tout comme la beauté ne peut exister sans la laideur, la vie ne peut exister sans la mort.

Comprendre cela nous permet de vivre en acceptant les hauts et les bas de l’existence.

Et aussi en voyant chaque moment comme une partie d’un tout plus vaste et harmonieux.

En m’efforçant d’intégrer cette sagesse, je découvre doucement les enseignements d’une vie plus complète avec un « cœur moins effrayé ».

J’apprends à accepter que chaque fin soit un nouveau commencement et que la vraie paix pourrait venir de l’acceptation de cette vérité.

Je nourris l’espoir qu’un jour je pourrais vivre pleinement chaque instant.

Cela sans craindre le changement ou la fin…  

Et que tout cela fait partie d’un cycle éternel de transformation et de renouveau.

Réflexions finales…

Le deuxième chapitre du Dao De Jing nous rappelle l’importance de comprendre et d’accepter la dualité.

Je pense que cette acceptation est nécessaire dans notre quête infinie de la voie.  

Car selon moi, Lao Tzu, avec ses mots mystérieux, nous encourage à voir au-delà des apparences et des jugements pour découvrir le mystère et la beauté du Tao.

Alors aujourd’hui, prenez un moment pour méditer sur ces enseignements.

Peut-être pourriez-vous vous demander :

Quels jugements puis-je laisser aller pour voir plus clairement la véritable nature des choses ?

Essayez d’observer vos pensées et vos actions tout au long de la journée, et notez les moments où vous vous sentez en paix et aligné avec votre véritable nature.

Je serais ravi de connaître vos impressions et vos réflexions sur ce sujet.

N’hésitez pas à partager vos commentaires et expériences ci-dessous, cela enrichira notre compréhension mutuelle.

Avec toute ma gratitude,

Charles Zhang

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