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Écouter ce qui ne se dit pas

By 18 décembre 202414 Comments

Cher(e) ami(e) du Tao,

Dans un monde de surstimulations, où les bruits citadins se cumulent au brouhaha ininterrompu de nos pensées, le silence semble un luxe inatteignable, mais surtout délaissé.

Une image contenant plein air, habits, chaussures, personne

Description générée automatiquement

Perdus dans les sons artificiels, souvent inutiles, nous perdons peu à peu notre capacité à accepter et intégrer la présence du silence dans notre quotidien.

Et pourtant, je ne peux m’empêcher de me demander : 

Et si le silence était la clé pour mieux écouter notre vie ?

Lao Tseu disait à ce sujet : 

« Le silence est une source de grande force ».

Avons-nous renoncé à cette force intérieure si précieuse pour nous fondre dans un univers bruyant, stressant, et très souvent porté sur l’égo ?

Peut-être sommes-nous ainsi coupés d’une puissance intérieure inestimable, nous permettant de vivre pleinement, dans un acte profondément nécessaire.

Dans un monde où le bruit est normalisé et banalisé, comment pourrions-nous alors faire une place plus importante au silence ?

Loin d’être une expérience réservée uniquement au monde extérieur, le silence est aussi un outil précieux dans la pratique taoïste, une action volontaire de se reconnecter à l’essence profonde qui nous habite et se propage dans l’Univers.

C’est là que la pratique taoïste nous invite à réfléchir : comment retrouver notre calme intérieur pour nous reconnecter au flux naturel de la vie, malgré le tumulte ambiant ?

Et si le silence était un outil actif de sérénité intérieure, capable de transformer notre compréhension du monde, de nous ouvrir à lui tout en nous reconnectant à notre essence profonde, l’intuition ?

Le silence comme action de reconnexion

Je me demande souvent comment survivons-nous dans un monde aussi tumultueux que le nôtre, occupés à courir entre nos activités, à jongler dans nos responsabilités, perdus dans un brouhaha permanent.

Après les embouteillages, la sonnerie du téléphone, les discussions des collègues, les stimulations des appareils électroniques, nos soirées, moment supposé de repos de l’âme et du corps, sont consacrées à un nouveau type de bruit : celles de la télévision, du smartphone, de la musique.

Mais dans ce tumulte continu, comment pourrions-nous nous reconnecter à notre essence profonde ?

Comment pourrions-nous alors offrir une présence active au monde, alors que nous sommes submergés par des sons constants, eux-mêmes noyés dans notre propre parole et nos pensées incessantes ?

Je vois tout ceci comme un ouragan, dévastateur et violent, au cœur duquel nous avons pris l’habitude d’évoluer.

À l’encontre de notre nature profonde.

Nous coupant de notre capacité naturelle à nous ouvrir au flux naturel de la vie.

Au Tao.

Le silence, en opposition à cette idée, est un lac calme, reflétant des vérités essentielles.

Lorsque sa surface est lisse, il reflète alors l’immensité des étoiles qui le surplombent.

Les non-dits.

Le langage non verbal.

Les regards.

L’atmosphère d’un lieu.

La magie des espaces naturels.

L’eau calme du silence nous permet d’accéder à tout cela, et bien plus encore.

Comment pourrions-nous alors intercepter ce flux si profond, si magique aussi en un sens, lorsque nous nous noyons dans un bruit continu ?

Je vois souvent le bruit comme un drap opaque qui couvrirait ce qui existe en dehors de nous, de manière naturelle.

Ce drap opaque nous empêche de voir les choses essentielles, et qui pourtant existent autour de nous : les signes de l’Univers, nos intuitions profondes, la magie de la simplicité de l’existence.

À l’Origine était le silence, n’est-ce pas ?

L’artificiel a alors recouvert d’opacité ce flux naturel et libre, rendant impossible son existence à nos yeux et oreilles, nous empêchant de nous y connecter.

Le silence est le Tao, car ne dit-on pas qu’il est impossible de décrire le Tao avec des mots ?

Le Tao n’existe pas dans le son, mais dans le vivre.

Le bruit étouffe son flux primordial et naturel, le rendant inaudible et invisible.

Le grand Tao est silencieux, pourtant il nourrit tout.” (Tao Te Ching, chapitre 34)

Le Tao ne fait pas de bruit sur son passage, ou si peu.

Silent Waters

Il se trouve dans le bruissement des feuilles, dans la danse silencieuse des arbres.

Dans l’air frais sur notre visage, le chant des oiseaux, le clapotis des vagues.

Il se manifeste dans notre intuition, notre capacité à nous ouvrir au monde et à l’écouter, enfin.

Dans les instants suspendus, hors du temps, nous remplissant d’une joie euphorique d’être vivants et présents.

Le silence n’est alors pas une forme de passivité, comme la société moderne capitaliste voudrait tant nous le faire croire.

Le silence, dans la pratique taoïste, est un moyen d’accéder à une connaissance intuitive, de se reconnecter à l’essence profonde de l’univers.

Le silence est un catalyseur d’émotions et de vie, nous donnant accès au plus grand que nous, aux vérités fondamentales de l’Univers.

Un accès à une sagesse primordiale dissimulée derrière le tumulte de la vie quotidienne et du bruit, comme un voile de brume dissimulant la clarté du ciel.

Cultiver le silence intérieur pour écouter son flux naturel

À ce stade, il est possible que vous vous demandiez comment se couper du tumulte ambiant sans totalement se retirer du monde.

Car oui, même installé dans les fins fonds des plaines mongoles, pourtant merveilleusement calmes et sauvages, il est possible que vous continuiez d’être submergé par des bruits.

Ceux de votre pensée, de vos peurs, de vos inquiétudes permanentes.

Si nous ne pouvons pas toujours agir sur le bruit qui nous entoure, alors peut-être est-il nécessaire de nous concentrer sur le silence absolu – celui qui ne peut être trouvé qu’à l’intérieur de nous-mêmes.

Perdus dans nos ruminations mentales, nos préoccupations, le flot ininterrompu des pensées liées à notre charge mentale, nous ne pouvons-nous reconnecter à l’essence du Tao.

Car, oui, le Tao existe à l’intérieur de nous.

Pour l’apercevoir, il est nécessaire de laisser la place au silence dans notre esprit.

Les taoïstes utilisent, depuis la nuit des temps, des pratiques permettant de favoriser un retour au calme intérieur, pour permettre une reconnexion au Tao.

Ces pratiques s’inscrivent dans un cheminement de “zuo wang” (左忘) ou « oublier de soi », permettant d’éclaircir notre esprit, et d’y laisser suffisamment de place pour l’instauration d’un silence salvateur.

Le silence, dans la pratique taoïste, n’est pas uniquement une absence de son.

Il s’agit d’un état de réceptivité totale, où nous devenons attentifs à ce qui Est, sans jugement ni filtres.

Une reconnexion à notre intuition, qui n’est possible que dans le calme, loin de l’agitation de nos pensées et de notre mental surstimulé.

Ainsi, le taoïsme nous enseigne que le silence intérieur n’est pas uniquement l’absence de bruit, mais une force créatrice, offrant à notre conscience un espace pour s’épanouir et grandir.

L’écoute comme levier d’une harmonie avec les autres

S’il est possible de cultiver le calme et le silence intérieur, qu’en est-il du bruit que nous amenons au monde ?

Quid de notre parole ?

Le premier principe des 5 accords toltèques « Que ta parole soit impeccable » me revient souvent à l’esprit.

Pouvons-nous réellement nous targuer d’avoir une parole impeccable ?

Combien de fois avons-nous ajouté du bruit au brouhaha ambiant, sans réel but ?

Et combien de fois encore avons-nous utilisé l’outil précieux de la parole pour des calomnies, des injures, des blasphèmes, ou tout simplement pour finalement… ne rien dire de vraiment important ?

J’ai pour habitude de dire à mes amis « Les paroles ne disent rien, seuls les actes sont importants ».

Une philosophie qui me vient à l’esprit à chaque fois que je fais face à de fausses promesses, que je m’engage à tenir ma parole, ou que j’agis en contradiction avec mes paroles.

Car oui, nous sommes tous humains, et personne n’est irréprochable.

Cependant, je suis persuadé que nous aurions beaucoup à gagner à observer davantage de silence, de modération dans nos propos, et de pratiquer de manière assidue le principe d’écoute active.

Le silence, même dans une conversation, peut être un outil puissant, loin des idées reçues, il nous rapproche des autres. 

Une leçon dont il est nécessaire de faire l’expérience pour comprendre toute sa portée.

Les grands principes du taoïsme nous expliquent que l’écoute est un acte de respect et d’harmonie relationnelle.

Peut-être qu’en observant davantage de silence dans nos conversations, nous pourrons alors réellement nous ouvrir à l’autre.

Combien de fois avons-nous simplement entendu les paroles de nos interlocuteurs, en oubliant de les écouter réellement ?

C’est en prenant le temps d’écouter attentivement la parole de l’autre que nous pouvons accéder à sa portée véritable.

Nous pouvons alors accéder au réel sens des mots.

Comprendre ce qui se dissimule derrière eux.

Entendre les non-dits dans les paroles de notre entourage ; quelle plus belle manière de se connecter réellement à lui ?

Il m’est arrivé une situation intéressante à ce sujet.

Je discutais avec une amie proche, qui me noyait sous un flot de paroles.

Elle rencontrait des difficultés au travail, et en parlait tout le temps.

Je n’écoutais pas vraiment, persuadée de connaître par cœur son discours.

Je préparais mes répliques pendant qu’elle parlait, en lui assénant toujours les mêmes phrases bateaux, pressée de changer de sujet.

Persuadé de lui avoir déjà prodigué mes meilleurs conseils.

En comprenant que mes paroles n’avaient aucun impact positif sur son moral, je me suis tue, et je l’ai simplement écoutée.

Vraiment écoutée, avec toute mon attention.

Mon silence m’a permis de percevoir tout ce que je n’avais ni entendu, ni vu jusqu’ici.

J’ai entendu les mots derrière ses mots.

Derrière sa phrase classique, « mon patron me surcharge de travail », j’ai entendu « je n’arrive pas à dire non ».

Derrière sa plainte « ça ne me servira à rien de postuler ailleurs », j’ai entendu « j’ai perdu espoir ».

Et lorsqu’elle m’a dit « je ne dors pas bien la nuit », j’ai entendu l’étendue de son désespoir.

À la fin de son monologue, elle m’a souri et m’a remercié, me disant que ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas réussi à vider son sac, et qu’elle se sentait enfin soulagée.

Elle s’est enfin sentie entendue, vue, comprise.

« Un silence respectueux est parfois plus puissant qu’un flot de paroles. »

Voilà la leçon que j’ai appris ce jour-là.

Le silence, même dans une conversation, est un outil puissant.

Il nous rapproche de l’autre, bien au-delà des idées reçues.

Une leçon dont il est nécessaire de faire l’expérience pour comprendre toute sa portée.

C’est dans cet objectif que je vous invite à réaliser, vous aussi, une expérience d’écoute active.

Lors de votre prochaine conversation, concentrez-vous uniquement sur les paroles de votre interlocuteur, en ne prenant la parole que si celui-ci vous demande directement votre avis.

Notez ce qui se présente à vous, dans la présence accueillante du silence.

Combien la conversation se fluidifie, à quel point les cœurs s’ouvrent plus facilement.

Une situation qui amène naturellement à davantage de sincérité dans nos échanges, à une forme d’authenticité brute et précieuse, que je vous invite de tout cœur à expérimenter.

Les invitations au silence par la pratique taoïste

La pratique du silence est une habitude à cultiver, et elle attend simplement de prendre sa juste place dans notre vie.

De nombreuses pratiques taoïstes simples nous permettent de rendre au silence sa juste place dans notre quotidien.

La marche consciente en pleine nature occupe une place essentielle parmi ces pratiques.

Il nous suffit de nous rendre en forêt ou au milieu de champs, de couper notre téléphone et nos distractions, et de simplement exister.

En nous immergeant pleinement dans l’environnement, en observant chaque détail avec attention.

Vous pouvez également moderniser cette pratique, en coupant vos appareils électroniques une heure par jour, en restant chez vous.

Afin de vous écouter exister à nouveau.

De la même manière, je vous invite à prendre un moment de silence chaque jour, que ce soit au réveil ou en buvant un thé.

Observez comment votre perception change, écoutez les battements de votre cœur ralentir.

Observez votre respiration s’apaiser, votre esprit s’ouvrir.

« Ce qui coule doucement atteint toujours son but.” – Proverbe taoïste

Cette citation est une invitation à ouvrir notre vie au silence et au calme, nous permettant de nous recentrer et de nous reconnecter à ce qui nous surpasse.

Alors, seulement, nous nous sentirons davantage alignés et apaisés au quotidien.

Le silence comme clé du renouveau

Ainsi, le silence n’est pas une absence, mais une ouverture à une écoute plus profonde.

Une manière de nous connecter au quotidien avec le flux naturel des choses.

De nous couper du superficiel, pour nous recentrer sur l’essentiel.

“Le Tao est entendu dans le calme, vu dans la simplicité.”

Offrons alors davantage de place au Tao dans notre existence, en nous ouvrant au silence qui l’entoure.

En lui laissant enfin la place nécessaire pour exister à nos yeux… Et à nos oreilles.

Comme lorsque vous baissez le son de votre radio lorsque vous cherchez votre chemin en voiture.

Le Tao ne se fait réellement sentir que lorsqu’il est accueilli dans le calme et le silence.

Et si vous faisiez de la place pour le silence aujourd’hui ?

Avec toute mon amitié, 

Charles Zhang

PS : Je serai ravi de découvrir vos ressentis, avis ou expériences dans les commentaires.

N’hésitez pas !

14 Comments

  • Christophe Dereix dit :

    Merci de ce message, j’ai beaucoup apprécié. 🙏

  • Martine Jouve dit :

    En effet, bienvenue au silence doublement, en cette période de solstice d’hiver à honorer en nous et autour de nous. Laissons notre énergie se reposer, en pleine conscience.
    Merci pour votre post. Joie et douceur d’être pour cette fin d’année.

  • Chauby dit :

    Bonjour,

    Dans cet article très intéressant, vous écrivez : “Ces pratiques s’inscrivent dans un cheminement de “zuo wang” (左忘) ou « oublie de soi »”.

    Je ne demande pas cela pour vous gêner, mais êtes vous certain du caractère chinois 左 “zuo” dans cette expression?

    Cordialement

    R Chauby

    • Charles Zhang dit :

      Bonjour R. Chauby,

      Vous faites bien de poser la question. En effet, l’expression zuo wang (坐忘) fait référence à un concept taoïste signifiant “oublier de soi” ou “l’oubli assis”. Cependant, il semble qu’il y ait eu une confusion dans mon texte avec le caractère 左 (zuǒ), qui signifie “gauche”, au lieu de 坐 (zuò), qui signifie “s’asseoir”.

      Le terme correct est donc 坐忘 (zuò wàng), composé de :

      坐 (zuò) : “s’asseoir”,
      忘 (wàng) : “oublier”.
      Ce concept est tiré des écrits de Zhuangzi et désigne une pratique méditative où l’on transcende les notions d’ego et de dualité, pour atteindre un état d’unité avec le Dao.

      Merci beaucoup pour votre œil attentif et votre question, qui permet de rectifier cette erreur.

  • Paul Gilletta dit :

    Oui effectivement le silence c’est précieux et j’essaye de le pratiquer depuis très longtemps par moment. À vrai dire je crois que je me suis rendu compte de cela quand j’étais beaucoup plus jeune, et que mon père me racontait très régulièrement tout ce qu’il a vécu pendant la guerre et je crois que c’était sa façon de s’en décharger de nettoyer et je me souviens qu’il pouvait parler deux heures et bien je l’écoutais et je sentais bien que ces jours là ça lui faisait un grand bien. J’ai instinctivement par la suite effectivement, puisque dans les voies martial Chinoises depuis longtemps, pratiqué des moments de silence, de méditation et de méditation marchée . Très bénéfique. , rechargent quelque chose en moi . Beaucoup de techniques sont utiles à connaître pour pouvoir pleinement écouter l’autre et comprendre ses besoins, je pense notamment à la communication non-violente. Je me souviens aussi des exercices que nous faisions , de pratiquer du Taiji ou du Qi Gong dans des lieux publics qui m’a permis en tout cas justement de m’apprendre à m’isoler ou en fait je me retrouvais tellement concentré que je n’entendais absolument plus rien autour de moi un peu comme un sportif
    c’est vrai que perso j’ai du mal avec ce que j’appellerai le bruit inutile de la société moderne donc j’essaie d’y remédier.a chacun de trouver le sien. Sans aucun doute, le silence et précieux merci pour toutes ces publication qui me permettent de continuer à être sur le chemin de l’apprentissage, et puis de rappeler et me de revenir sur les choses que je sais que des fois on oublie , simplement, donc merci

  • Maria dit :

    Quel merveilleux partage! Si véridique! Voilà arrêtons les mots et écoutons le Silence! 🙏🙏🙏☯️🍀

  • Godey-Bassot dit :

    Merci . Votre texte est une vraie invitation au silence, au calme intérieur, à l’écoute de la Vie.

  • MARC dit :

    Cher Charles I decide to “break the silence” to send my thanks and congratulations for your pages about the Tao. They are always very peaceful and in a very low voice… you have to really “tendre l’oreille” to hear what they are saying and it is so “reposant” in this world of non stop sound in all forms but especially in the form of “talktalktalk”. “Reposant” also because you are not trying to sell anything… books, “remèdes”, conferences… no, on the contrary, you are giving for free! So again Merci et Félicitations
    Marc

  • Sophie dit :

    Bonsoir merci pour vos conseilles.voilà je suis mal entendants donc porteuse d’appareil et soufrante d’acouphènes.malheureusement pour moi le silence je ne connais pas.j’aimerais pourtant savoir méditer et visualiser mais cela mais pas possible.
    Merci de me faire rêvée
    Sophie 🥹👍🏻

  • Parker Seline dit :

    Merci beaucoup cher ami du Tao j aime me lever tôt pour prendre un bain de silence ces jours ci j aime entendre les flocons de neige virevoltés cette danse silencieuse m apporte la serenité je vous souhaite plein de silence et d harmonie merci merci merci

  • Marie dit :

    Merci pour ce texte qui résonne en moi profondément et m’inspire
    Je trouve dans le silence beaucoup d’apaisement, de douceur, d’authenticité et de simplicité
    Un grand merci encore

  • Makenne dit :

    Quel bonheur de vous lire, je cultive énormément le silence et cela m’apaise et m’ouvre tellement de possibilités de connexions à des choses subtiles 😀 je partage votre avis sur le 1 er accord tolteque, qu’il est difficile à mettre en pratique ! J’y travaille depuis de nombreuses années mais quand les émotions m’envahissent j’oublie tout ce que j’ai appris ! Oui la parole impeccable c’est une chose formidable pour nos rapports avec les autres mais qui se travaille sans cesse et peut-être qu’en contactant tous les jours la meilleure part de moi-même dans le silence, je finirai par réussir à appliquer plus souvent cet accord tolteque 👍
    Je travaille beaucoup aussi sur l’écoute. Tellement difficile d’écouter vraiment sans prendre la parole pour réconforter l’autre, amener des solutions possibles…..
    Oui vraiment le silence est d’or et c’est en m’y réfugiant que j’avance le mieux sur mon chemin de vie.
    Un grand merci à vous pour vos lettres tellement intéressantes et enrichissantes 🙏😀

  • Gassiot André dit :

    Merci Charles Zhang,
    J’apprécie votre envoie sur le silence, sa juste mesure devant la démesure déversée par le flot des discours ambiants. Le Tao, l’inépuisable source de sagesse et d’enseignements recèle et révèle en nous, et en moi particulièrement, cette dimension du silence intérieur. Silence faisant apparaître que derrière les mots il y a les maux, mais aussi que derrière les mots et les maux, il apparaît un “vide” qui fait le plein d’une “harmonie” retrouvée. Difficile cheminement, oublie non pas seulement de soi, mais du aussi du moi et de son environnement souvent factice. En somme un appel vers son “Chemin de Vie” ? Bonnes Fêtes à vous tous.

  • Marie-Laure dit :

    Cela fait environ 10 ans que je pratique le Silence et cela m’a permis de briser mes chaines visibles et invisibles, afin de retrouver la paix intérieure et de pardonner à ceux qui m’avaient fait du mal tout au long de ma vie. Cela m’a aussi permis de les comprendre sans pour autant les excuser. Ce sont tous ces évènements malheureux aussi pénibles soient-ils, qui ont fait de moi celle que je suis aujourd’hui. Cela pourrait paraitre étrange, mais j’accepte avec Sérénité tout ce qui m’est arrivée dans ma vie, puisque selon moi, tout cela faisait surement parti de mon parcours de Vie et m’a rendue plus forte et plus sage.
    De plus, j’ai remarqué que les gens aiment me parler, mais n’attendent pas forcément que je réponde. Ils veulent juste une oreille attentive. Le plus surprenant est qu’ils me remercient de mes précieux conseils, alors que je n’ai rien dit.

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